Un monde en noir et en couleurs
Sous forme liquide (bouteille d’encre, stylos à encre et à bille, feutres, cristaux liquides, jet d’encre, sauce…), sèche (bâton d’encre), ou imprimée (emballages, livres, journaux, affiches, papiers peints, tissus imprimés, vaisselle et objets décorés…) sans parler de l’encre tapie sous la peau des femmes et des hommes tatoués, l’encre habite les moindres instants de notre quotidien, sans qu’on en soit vraiment conscient.
Dès la préhistoire, l’homme a éprouvé le besoin de communiquer par le signe et par l’image, de décorer, de laisser des traces, tant sur des supports extérieurs (bois, os, galets, parois…) que sur son propre corps (peintures, tatouages…) et le phénomène n’a fait que s’amplifier jusqu’à nos jours.
L’encre sert de véhicule à la communication. Elle est composée généralement d’une matière colorante (colorant ou pigment), d’un solvant ou d’un diluant (appelé véhicule) et de nombreux additifs ou adjuvants. Cependant, certaines encres (en particulier pour l’écriture et le dessin) sont produites sans colorant, par la réaction de sel de fer ou d’alun sur des végétaux. L’encre peut être liquide, pâteuse ou sèche, car sa fabrication dépend étroitement de l’outil et de la technique avec lesquels l’encre sera utilisée et du support choisi.
Si l’on multiplie la variété des teintes que nous offre la nature par le nombre de techniques possibles, auxquelles s’ajoutent la réaction des supports utilisés et les problèmes de séchage, le monde des encres est presque infini. Nous allons tenter d’en dévoiler quelques aspects.
